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Grandir avec l'ennéagramme


Plus qu’une classification en neuf types de personnalités, l’ennéagramme est un moyen de découvrir les motivations inconscientes de ses actes, de les accueillir et de les dépasser pour s’ouvrir à la joie.

Depuis quelques années, les sorties en librairies, les stages et les sessions se multiplient sur le thème de l’ennéagramme. Celui-ci identifie neuf types de personnalités (ennea signifie neuf), selon ce que chacun recherche dans l’existence et ce qu’il fuit au plus haut point. Dans S’ouvrir à la joie. Avec l’ennéagramme, accueillir et dépasser ses fragilités (Salvator), Pierre Angotti propose pour chaque type une analyse de la passion concernée – c’est-à-dire ce qu’il subit –, et un chemin pour prendre sa vie en main et s’ouvrir aux autres. Il précise que si chacun a un type de personnalité dominant, chacun a en soi un peu des neuf types.

La personnalité de type 1 est celle qui veut tout faire parfaitement. « Considérant la colère comme une imperfection, elle la fuit au plus au point. C’est cette même colère qui la fait souffrir, car au lieu de l’exprimer elle la contient » déclare Pierre Angotti. Parfois cette colère éclate, ce dont elle a honte. Cette personnalité est invitée à apprivoiser sa colère, à la canaliser, à la transformer en une force constructive. Relâcher sa tension intérieure, être moins exigent avec autrui et développer la tendresse pourront l’aider.

Répondre aux besoins des autres, telle est la priorité de la personnalité de type 2. Mais elle se laisse habiter par l’orgueil en se plaçant au-dessus des autres, en refusant de recevoir et en fuyant ses propres besoins. Elle va devoir accepter l’interdépendance, la réciprocité du don et s’accepter avec ses forces et ses limites.

Pour le type 3, c’est la réussite qui prime. La personne fuit l’échec et ne veut montrer que son plus beau visage. Inconsciemment, elle réussit à tromper autrui et à se tromper soi-même, parfois sourde aux besoins de son corps. Pour sortir du mensonge, elle est invitée à quitter l’habit de comédien et à accepter ses fragilités. « Notre être jamais ne se limite à nos réussites, nos échecs ou nos rôles » rappelle Pierre Angotti.

La personnalité de type 4 aime faire entendre sa différence et son originalité. « Une comparaison est à l’origine de sa souffrance : l’envie, la jalousie. » Elle vit des hauts et des bas émotionnels, alors que l’égalité d’humeur pourrait l’aider à mettre à distance ses états excessifs et la douleur qui va avec. Et si elle reconnaissait ses vrais talents ?

Pour les types 5, le projet de vie est d’accumuler les connaissances et le savoir. La personne est avare de son temps et de ses émotions. Ce qui va la sauver, c’est de donner, se donner, partager ce qu’elle est.

Respecter la loi et vivre en sécurité est ce qui anime la personnalité de type 6. C’est aussi la peur, notamment celle de l’autorité, qui la guide. écouter sa voix intérieure et oser prendre des risques mesurés vont l’aider à dépasser ses peurs.

La personnalité de type 7 recherche le plaisir et fuit la souffrance. Elle a des difficultés à canaliser sa gourmandise et ses envies, et à se tenir à ses choix. être réceptive au moment présent, à ses émotions et à sa respiration pourront lui permettre de se libérer de ses compulsions.

La personnalité de type 8 « recherche le pouvoir pour contrôler afin de ne pas être humiliée (elle a pu vivre, dans l’enfance, une blessure d’humiliation) ». Fuyant la faiblesse, elle est emportée par toutes sortes d’excès. Retrouver son âme d’enfant, déposer l’armure et davantage respecter l’autre l’aideront à moins être dans l’impulsion.

Enfin, la personnalité de type 9 évite à tout prix le conflit. Elle retarde alors l’action à mener et a une nette tendance à la paresse et à la procrastination. Pour quitter l’inertie : abandonner son sentiment d’insignifiance, écouter son désir profond, s’ouvrir à l’idée que la joie de l’âme est dans l’action.

Il est certain que nombre de personnes, quel que soit leur type, ont déjà commencé ce travail sur elles-mêmes. Une progression toujours en chemin ! Elise Tablé

Article paru dans Zélie n°7 (Mars 2016) - Crédit photo : Pezibear/Pixabay.com CC

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