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Amélie et Frédéric Ozanam, un amour tourné vers les autres


« Je ne sais rien de plus doux sur la terre que de trouver en rentrant chez moi ma femme bien-aimée avec ma chère enfant dans les bras. » Ce sont les mots de Frédéric Ozanam, béatifié il y a vingt ans par Jean-Paul II. Amélie et Frédéric ont formé un couple actif et heureux, malgré les épreuves.

Frédéric Ozanam naît en 1813. Il grandit à Lyon où il suit une brillante scolarité. à l’adolescence, il vit une période de doute profond, mais continue tout de même à prier et à participer aux offices. Sa rencontre avec un prêtre l’aide à passer d’une foi d’enfant à une foi d’adulte. Après son bac, il entre à la Sorbonne pour y suivre des études de droit et de lettres.

Pendant cette période, il fonde, avec quelques amis, la première Conférence de charité de la Société Saint-Vincent de Paul : des jeunes se rassemblent pour prier et visiter les pauvres. Leur motivation est celle-ci : « Que nos actes soient d’accord avec notre foi. Mais que faire ? Que faire pour être vraiment catholiques, sinon ce qui plaît le plus à Dieu ? Secourons donc notre prochain, comme le faisait Jésus-Christ, et mettons notre foi sous la protection de la charité. » Très vite, le mouvement connaît un essor considérable en France et au-delà ; il est aujourd’hui actif dans 140 pays.

Frédéric hésite entre la vie religieuse et le mariage ; le mariage lui fait peur. Il tombe pourtant amoureux fou d’une jeune Lyonnaise, Amélie Lacroix, dont il apprécie tant les qualités : gentillesse, amour des autres, générosité. Le 23 juin 1841 est un jour de joie : Frédéric et Amélie se marient. à mesure que le temps passe, leur union devient plus profonde. Frédéric a une vie professionnelle bien remplie : il est professeur de littérature à la Sorbonne, journaliste - il a fondé un journal chrétien - et écrivain. Amélie s’engage dans diverses associations.

Le couple, qui partage une vie de prière commune, connaît des joies mais aussi des épreuves, notamment plusieurs fausses couches. Finalement, la naissance de la petite Marie vient bouleverser leur vie : « Ah, quel moment que celui où j’ai entendu le premier cri de mon enfant ! Où j’ai vu cette petite créature, mais cette créature immortelle, que Dieu remettait entre nos mains ! » Frédéric et Amélie partagent le même idéal : « Un tendre amour envers Dieu, une active bienveillance envers les hommes, une conscience juste et inflexible envers soi-même, tels sont les éléments d’une existence vraiment chrétienne ».

En 1853, alors qu’il n’a que 40 ans, Frédéric décède des suites d’une tuberculose rénale. Ces quelques lignes de celui qui croyait profondément en la communion des saints soulignent son amour pour son épouse : « Trois femmes bénies m’assisteront : la Vierge Marie, ma mère et ma sœur ; mais celle qui est pour moi Béatrice (1) m’a été laissée sur la terre pour me soutenir d’un sourire et d’un regard, pour m’arracher à mes découragements et me montrer, sous sa plus touchante image, cette puissance de l’amour chrétien. » Laetitia Cordonnier

(1) Allusion à La Divine comédie de Dante.

A lire Prier 15 jours avec Frédéric Ozanam par Christian Verheyde (Nouvelle Cité). Amélie et Frédéric Ozanam à la lumière de Vatican II par Raphaëlle Chevalier-Montariol (sur boutique.ssvp.fr).

Article paru dans Zélie n°14 (Novembre 2016) - Crédit image : (c) SSVP

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