Au revoir pape François, bienvenue Léon XIV !

Edito spécial

Entre la mort du pape François, le 21 avril 2025, et l'élection de Léon XIV, le 8 mai suivant, 17 jours se sont écoulés seulement. Nous n'avons pas eu le temps de "faire le deuil" du pape précédent, que déjà nous nous réjouissons de l'arrivée de son successeur. De fait, le siège pontifical ne peut demeurer trop longtemps vacant : il y a une Eglise à gouverner, un Etat à administrer. Après tout, nous avons encore tout le temps de faire mémoire du pape François, et de relire ses écrits (nous avons parlé de l'un d'eux en page 17 du numéro de mai).

Lorsque Léon XIV est apparu à la loggia place Saint-Pierre (guetté par des milliers de personnes derrière leur écran), il était attendu avec impatience : le dire est un euphémisme. Si cette élection, avec huis clos et fumée blanche, peut sembler un peu anachronique à nos contemporains, elle a ceci de particulier qu'elle met en scène un dévoilement : ce qui était tenu caché, apparaît ; celui qui était encore inconnu comme tout nouveau pape, montre son visage. Peut-être est-ce comme le jour de la naissance d'un enfant : celui qui était caché neuf mois est enfin dévoilé, il y a comme une révélation (apocalypse, en grec). Cela rend ce moment particulièrement émouvant.

Mais ne nous y trompons pas : si grand que soit son rôle, le pape n'est jamais qu'un être humain comme nous, avec son histoire (pour Léon XIV, des origines familiales de diverses nationalités), ses émotions (on a vu ses larmes prêtes à jaillir sur la loggia), ses combats (combien de tentations, de luttes, quand on est pape ? Ce qui nous fait penser à une plaisanterie : "Comme vous parlez bien, mon Père !", dit un fidèle à un prêtre. "Je sais, répond celui-ci. Le diable me l'a déjà dit.") Gardons-nous donc d'idolâtrer le Saint-Père. D'ailleurs, ses paroles sur ledit balcon témoignent d'un souhait de faire partie de la foule des fidèles tournés vers le Christ, seul et unique Souverain de nos vies. Un extrait se trouve ci-dessous. Au revoir, François. Bienvenue, Léon XIV. Et gloire à Dieu ! S. P.

(Photo ci-dessus : Pexels)