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Bienheureuse Imelda, la fleur de l’Eucharistie



Imelda naît à Bologne, en Italie, en 1322. Son père, le comte Lambertini, occupe de hautes fonctions dans la cité. Sa mère est très pieuse. Imelda (ou Imalda) qui veut dire "douce comme le miel", passe de longues heures à prier. A 10 ans, elle est acceptée malgré son jeune âge chez les dominicaines et devient Sœur Imelda.


Elle qui a vécu dans le confort et le luxe, se contente maintenant d’une cellule nue, où il n’y a qu’un lit de planches, une table, une chaise et un crucifix. Au sortir de la messe, Imelda a toujours l’air un peu triste. En effet, en ce temps-là, il faut avoir quatorze ans pour pouvoir communier. Imelda se désole. Que d’années à attendre !


Le jour de l’Ascension, le 12 mai 1333, on célèbre chez les religieuses de Saint Dominique la belle cérémonie de la première communion. Venues de tous les quartiers de la ville, les fillettes, habillées comme des mariées, arrivent dès le matin, portant de grandes brassées de lys qu’elles déposent sur l’autel de la Sainte Vierge.


La messe commence. Dans sa stalle du chœur des novices, Imelda, en robe de bure, regarde de tous ses yeux. Ah ! Comme elle voudrait être parmi ces formes blanches ! Comme son cœur aimerait accueillir Celui que le prêtre va donner à chaque fillette !


Voici le moment solennel de la communion. Deux par deux, les jeunes filles s’approchent lentement de l’autel. Les religieuses entonnent le plus joyeux des Psaumes. La voix d’Imelda ne se mêle pas, pour une fois, à celle des autres. Écroulée sur les dalles, la tête dans ses mains, elle sanglote.


Brusquement, le chœur des religieuses arrête de chanter. Un silence profond s’abat sur l’église, chacune se retient de respirer. Du Saint Ciboire dans lequel le prêtre puise, une à une, les hosties consacrées pour les poser entre les lèvres des communiantes, l’une d’elles vient de se détacher. Elle s’envole comme si la main d’un ange la tenait. Elle flotte au-dessus de l’autel, elle glisse vers les religieuses, franchit la grille qui les sépare du reste des fidèles. Toute l’assistance suit des yeux cette petite tache blanche de lumière.


Les sœurs sont bouleversées. Les unes tendent les mains vers l’hostie miraculeuse. D’autres se laissent tomber sur le sol et se prosternent. Imelda, toujours agenouillée, prie et pleure sans bouger. Alors, l’hostie s’immobilise au-dessus de la tête de l’enfant. Elle demeure ainsi, suspendue en l’air et une lumière surnaturelle jaillit d’elle. Une odeur suave se répand dans la nef.


Personne n’ose bouger. Imelda, en extase, ne fait aucun mouvement. Les minutes passent. L’hostie est toujours là, entre ciel et terre, au-dessus de l’enfant. Frappé de stupeur, le prêtre prend une patène, et s’approche. L’hostie se laisse saisir et placer sur la patène. Imelda relève la tête, les yeux clos, les lèvres entrouvertes. Le prêtre comprend et obéit. Imelda reçoit la Sainte Communion.


Instant d’exaltation dans toute l’assistance ! Les religieuses entonnent le Magnificat. Imelda, tête baissée, semble profondément absorbée dans son action de grâce. Elle ne fait aucun mouvement. Le temps passe. Une sourde inquiétude commence à gagner les fidèles. La Prieure se lève et s’approche de la petite sainte prosternée. Elle la touche. Imelda ne bouge toujours pas. Deux religieuses, croyant à un malaise, lui relèvent la tête. La tête retombe, l’enfant s’affaisse entre leurs bras.


Imelda est morte. Celui qu’elle voulait tant accueillir dans son cœur, l’a prise avec Lui. Et sur les traits de la petite sainte se lit une céleste félicité.


La Bienheureuse Imelda (on écrit aussi Imalda) est fêtée le 12 mai. Elle est la sainte patronne des premiers communiants. Mauricette Vial-Andru




Crédit image : Saint Joseph/Flickr CC BY-NC-ND 2.0

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